silence

SILENCE. s. m. Privation, cessation de bruit. Grand silence. profond silence. le silence de la nuit. le silence des bois. faites silence. faites faire silence. troubler le silence.

Il se dit proprement de l'homme lorsqu'il s'abstient de parler. Garder, observer le silence. puisque vous le voulez, je me tiendray, je demeureray dans le silence. mon silence vous en dira plus que mon discours. il ne respond rien à toutes ces accusations, son silence le condamne. imposer silence. dans les monasteres

il y a l'heure du silence. silence perpetuel.

On s'en sert aussi, soit pour marquer cessation de commerce de lettre entre personnes qui ont accoustumé de s'escrire, soit pour faire connoistre qu'un Autheur n'a rien dit de la matiere dont on parle. Il y a long temps que je n'ay reçeu de vos nouvelles, quelle est la cause de vostre silence, de ce long silence? aprés avoir esté long-temps sans vous escrire, je romps enfin le silence. il n'y a rien de cela dans les autheurs contemporains, leur silence est une preuve pour la negative.

On dit en termes de chancellerie, que Le Roy impose silence à ses Procureurs Generaux, pour dire, qu'Il leur deffend de parler davantage d'une affaire, ni de la poursuivre.

On dit, Passer une chose sous silence, pour dire, N'en parler point. Passez cela sous silence. Ainsi les Orateurs disent, Je passe sous silence ses attentats, ses infidelitez. je passe sous silence les belles actions de ses ancestres.

Dictionnaire de l'Académie française . 1964.